Le domaine de la Pfarmatt
puis domaine du Docteur Flocken
La première mention du domaine de la Pfarmatt remonte à 1768, lorsque Jean Laurent Goetz, maître d’atelier à la cathédrale de Strasbourg, en devient propriétaire. Ce lieu, riche d’histoire, connaît de nombreux changements au fil du temps.
Sous la Révolution française, le domaine appartient au Général Delort, puis en 1799, il accueille Louise Sybille de Dietrich, épouse de Philippe Frédéric, maire de Strasbourg. Selon la légende, c’est elle qui accompagna au clavecin l’interprétation de la Marseillaise par son époux. Malheureusement, son fils, Paul Emile, décède la même année et repose à Hangenbieten, apportant une note de tristesse à cette époque.
En 1805, le domaine est acquis par Magnier-Granprez, maître des douanes, qui entreprend des travaux pour célébrer les mariages de ses filles, ajoutant notamment un perron au bâtiment nord.
Le domaine passe à Sigismund Ludwig Steinhell en 1835, un homme influencé par les idées sociales de son oncle Gustave, qui dirigeait une usine textile.
Le domaine subit une transformation majeure en 1852, lorsque le docteur Flocken, adepte de l’hydrothérapie, l’acquiert. Il y installe un centre de cure, aménageant des bains et un système de pompage pour l’eau de source. Un bâtiment pour les loisirs des curistes est aussi construit, comprenant un salon de musique et un billard, mais ces installations disparaîtront avec le temps.
Après l’incendie de la maison du jardinier en 1914, la pratique de la cure cesse, mais la famille Flocken poursuit des activités médicales sur le site jusqu’en 1978.
En 1996, les bâtiments sont transformés en appartements, marquant ainsi une nouvelle ère pour ce domaine qui conserve l’empreinte de son passé riche en histoire.