Ancienne école élémentaire

 

Autrefois, dans notre village, l’instituteur n’était guère qu’un homme sachant un peu mieux lire, écrire et compter que les autres. Vivant modestement, il exerçait souvent un second métier, comme le montre le registre des décès de 1634, où apparaît Georg Hild, l’un des premiers maîtres d’école connus.

Avant la Révolution, il était payé en nature : du blé, du bois, un logement, un jardin et quelques centimes donnés par les familles. L’école se tenait chez lui, dans une pièce de sa maison.

Au XIXe siècle, l’instituteur devient un personnage central de la vie communale. En 1885, Friedrich Heywang est nommé par le maire, le pasteur et le Consistoire. Il cumule les rôles : enseignant, sonneur de cloches, sacristain, organiste, et accompagnateur du pasteur. Ses revenus viennent aussi de ces multiples services, qu’il peut refuser si les familles ne paient pas.

L’école est confessionnelle : protestants d’un côté, catholiques de l’autre. Les enfants catholiques, moins nombreux, n’ont accès à l’enseignement qu’à partir du milieu du XIXe siècle. Les classes sont mixtes, mais la séparation religieuse demeure.

En 1897, la commune construit un bâtiment Mairie-École : protestants à l’ouest, catholiques à l’est, mairie au nord. Jusqu’aux années 1950, la scolarité se termine à 14 ans.

L’année scolaire s’achève le 14 juillet avec la distribution des « Weckes », petits pains au lait, et reprend le 15 septembre, après les moissons.