Chronique de la vie de Charles Frédéric Gerhardt

Mais pourquoi la médiathèque a comme adresse Allée Charles Frédéric Gerhardt ?

Tout simplement parce qu’il est le fils de Samuel Gerhardt, un homme d’affaires qui avait pris les rênes d’une fabrique de céruse à Hangenbieten.

Charles est né en 1816, à Strasbourg, et son destin s’annonçait déjà singulier alors qu’il grandit au cœur d’un milieu où chimie et peinture se mêlaient.

La céruse, ce pigment blanc prisé, éveilla chez lui une curiosité pour la chimie.

Alors que l’Alsace était française, Charles, animé par une soif de savoir, quitta sa terre natale pour l’Allemagne afin d’y poursuivre des études de chimie.

En 1834, il fit un bref retour dans l’usine familiale, mais une querelle avec son père le lança pleinement dans la recherche.

C’est à Montpellier qu’il débuta une carrière d’enseignant universitaire.

Mais en 1855, le destin le ramena à Strasbourg, où il prit la charge d’enseigner la chimie à la Faculté des Sciences et à l’École de Pharmacie. C’est là que ses recherches et découvertes allaient marquer l’histoire de la médecine.

En 1842, il mit au jour une substance qui deviendrait la pierre angulaire des médicaments antipaludiques, dont la chloroquine, qui, en l’an 2020, a été au cœur des débats médicaux lors de la pandémie de Covid-19.

Puis, en 1853, il découvrit une molécule révolutionnaire, l’acide acétylsalicylique, qui allait remplacer l’écorce de saule dans le traitement de la fièvre et de la douleur, préfigurant ainsi l’aspirine que nous connaissons aujourd’hui.

Malheureusement, Charles Frédéric Gerhardt mourut prématurément en 1855 mais son héritage perdura.

Une rue de Strasbourg porte son nom, rappelant à tous le parcours d’un homme dont les contributions à la chimie et à la médecine continuent d’influencer notre monde.