Les Heidenhöllen
Robert Forrer, originaire de Suisse et profondément attaché à l’Alsace, s’installe à Strasbourg en 1887, où il devient un fervent passionné d’antiquités. Il fonde le Musée archéologique de Strasbourg et participe à la création du Musée alsacien pour préserver le patrimoine régional.
Archéologue, il explore des sites comme Achenheim et Hangenbieten, où il découvre des vestiges fascinants, notamment les Heidenhöllen, des galeries mystérieuses qui seront fermées à cause de leur dangerosité.
Les origines des Heidenhöllen demeurent énigmatiques. Certains archéologues suggèrent qu’elles étaient des refuges médiévaux, creusés dans le lœss. Ces cavernes font écho à l’histoire de violence et de guerre de Hangenbieten, marquée par des conflits entre les Lichtenberg et les seigneurs locaux.
En 1363, le village est dévasté par une guerre interne, et les siècles suivants voient leur lot de pillages et de destructions, notamment pendant la guerre de Trente Ans et la guerre de Turenne.
Les inscriptions sur les parois des Heidenhöllen, datant de 1619 à 1888, témoignent des métiers anciens comme la forge et la charpenterie, ainsi que de symboles chrétiens et des blasons.
Ces galeries semblent avoir été utilisées principalement au XVIe siècle, avant d’être abandonnées à la fin du XIXe siècle.
Le nom de « Heidenhöllen », signifiant « caverne païenne », ajoute au mystère qui entoure ce lieu.